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L'évolution du porche

les phases constructives

Hypothèse de restitution de l'état initial par W. Berry et S. Balcon
Hypothèse de restitution de l'état initial par W. Berry et S. Balcon

Dans la conception initiale de l’édifice, la structure du porche n’était pas prévue. La façade était très peu saillante par rapport au pignon de la grande nef et au tympan du Jugement dernier. La partie supérieure était occupée par une grande niche, composée d’une ouverture centrale en plein cintre, flanquée de deux, plus petites. La fonction de cet espace est toujours difficile à appréhender. Il semble que son rôle était la présentation des reliques lors des cérémonies relatives à saint Lazare, qui jalonnaient l’année liturgique à Autun.

Cet état fut de courte durée, en 1178, le duc Hugues III fait une donation aux chanoines de la cathédrale, assortie d’une restriction. Ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, sauf des fortifications. Il semble que la construction de la structure débute à cette période. Le porche, imposant, s’installe dans le prolongement de la nef centrale et de ses bas-côtés. Ce qui, de fait, occulte au premier abord la vue sur le portail central et la sculpture du Jugement dernier.

A l’époque gothique, les collatéraux du porche sont cloisonnés, afin de permettre la fondation de chapelles et d’autels. Situé au nord de l’église, au fond d’une nef, le tympan est finalement peu visible. Ce sera le cas pendant près de 7 siècles.

Gravure d'Alois
Gravure d'Alois
La cathédrale vers 1859, avec ses clochetons baroques
La cathédrale vers 1859, avec ses clochetons baroques

En 1766 et 1767, les modifications sur le porche sont nombreuses. On met en place les clochetons, qui reposent sur les bases romanes. On édifie un escalier monumental. On bûche la voussure interne du portail. On plâtre le tympan. La tête du Christ est alors retirée.

Il faudra attendre 1837 et le Chanoine Devoucoux pour retrouver la sculpture XIIe siècle, puis 1848 et le Chanoine Grivot pour la tête du Christ soit repositionnée.

Lors des restaurations du XIXe siècle, les collatéraux sont décloisonnés, redonnant de la lumière au portail. Lors de celles de 2009, des fragments de personnages ont pu être retrouvés, des élus notamment, ont retrouvé leur visage.


A voir au musée Rolin : la maquette de la cathédrale au XVIIIe siècle

• BALCON-BERRY, Sylvie et BERRY, Walter. Le tympan du portail septentrional de Saint-Lazare d’Autun dans son contexte monumental, In. Révélation, le grand portail d’Autun, Lyon, Lieux Dits, 2011, p.50-67.
• STRASBERG, André. « Un gothique bâtard, d’un mauvais goût », In. Révélation, le grand portail d’Autun, Lyon, Lieux Dits, 2011, p.68-73.