Il est difficile de croire aujourd’hui que la cathédrale Saint-Lazare d’Autun et plus particulièrement sa sculpture du XIIe siècle ait pu susciter du rejet. Pourtant, en 1766, les chanoines jugent le décor "d’un goût barbare et primitif". Ils décident alors des "embellissements" qui se traduisent par des destructions. Parmi les plus spectaculaires, on compte celle du jubé XVe siècle, du portail latéral, et de la voussure portant les vieillards de l’Apocalypse au portail nord. Faute de temps, le tympan de la nef, n’est que plâtré, seule la tête du Christ, en fort relief, est bûchée.
1837 peut être considérée comme la date où l’édifice entre dans l’histoire de l’art et de l’architecture, au moment où le chanoine Devoucoux remet au jour le tympan du Jugement dernier. Depuis, la cathédrale Saint-Lazare attise les curiosités des scientifiques, mais son image en fait également un objet touristique phare de la Bourgogne et un exemple d’architecture et de sculpture romane pour tous les élèves qui retrouvent des représentations dans leurs manuels scolaires.