Histoire d'une reconnaissance
De son inscription sur la première liste des monuments historiques à la restauration du tympan du Jugement dernier, la cathédrale Saint-Lazare aura été l'objet de nombreuses restaurations, fouilles et valorisations qui témoignent de l'éveil d'une "conscience patrimoniale" initiée au XIXe siècle.
Le premier à alerter l’opinion publique sur les destructions des monuments est l’Abbé Grégoire, en pleine période révolutionnaire. Le Ier août 1794, il dénonce devant les membres de la Convention ce qu’il appelle le "vandalisme" par ces mots : " Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous." A la suite de cette intervention, la Convention promulgue la première loi des protections des monuments et lance les premières campagnes d'inventaire du patrimoine.
Ne suffisant pas à protéger les édifices de la destruction (1800 : destruction d’une partie de l’abbaye de Cluny), le Ministre de l’Intérieur propose la création de l’Inspection des monuments Historiques, afin de faire connaître "l’admirable enchaînement de nos antiquités nationales." C’est dans ce cadre que travaille un des plus célèbres d’entre eux, Prosper Mérimée. En 1840, la Commission des Monuments Historiques est renforcée par la présence d’architectes, comme Eugène Viollet-le-Duc. Mérimée établit la première liste des monuments historiques dont, à Autun, la cathédrale Saint-Lazare, ainsi que le temple de Janus, le théâtre romain et la pierre de Couhard. Tout au long de l’évolution de la conscience patrimoniale, Autun, et plus particulièrement la cathédrale Saint-Lazare suit le processus national.
La conscience patrimoniale
Les grandes campagnes de restauration
Les restaurations récentes
• GRIVOT, Denis. Les restaurations de la cathédrale au XIXe siècle. In Histoire et archéologie, n°53, mai 1981, p.42-59
• ULMANN, Cécile (dir.), Révélation, le grand portail d’Autun, Lieux Dits, 2011.