Le parcours des pèlerins

Détruit en 1766, les éléments du mausolée-reliquaire ont été utilisé comme blocage, afin d’assoir le tour de chœur néo-classique qui lui succède. Lors du démontage de ce dernier, de nombreux fragments sont ainsi mis au jour, offrant l’opportunité d’une restitution.

Les différents volumes du mausolée étaient richement ornés de placages de marbres et de roches décoratives de couleurs. La toiture, terminée par un clocheton à deux niveaux était composée de tuiles en marbre blanc et en schiste noir. Les éléments architecturaux de l’abside et du transept jouent sur des tons plus précis : rouge, ocre, mastic. Tous, en revanche sont finement sculptés : colonnes cannelées, corniche, chapiteaux à feuillages ou anthropomorphes... De nombreux fragments sont présentés au musée Rolin. Une longue inscription relative au culte de Lazare complète ce mausolée d’exception et nous donne le nom de son concepteur, le Moine Martin. L’intérieur du tombeau de Lazare figurait la scène de la résurrection de Lazare, presque grandeur nature, elle devait certainement participer à l’aspect grandiose du parcours des pèlerins. Au centre de la scène, le sarcophage en pierre est recouvert d’écailles peintes en rouge, de part et d’autre les témoins de la résurrection encadre le Christ, ses sœurs Marthe et Marie-Madeleine, saint André et saint Pierre. Les reliques du saint devaient quant à elles se trouver sous le maitre autel adossé au mausolée.