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L'architecture civile

Bien qu'essentiellement marquée par l'architecture religieuse, la ville haute présente néanmoins quelques beaux exemples d'architecture civile, tout particulièrement avec l'hôtel Rolin devenu aujourd'hui musée Rolin.



Le château Riveau

Baie géminée de la tour des Ursuline
Baie géminée de la tour des Ursuline
Gravure du château Riveau
Gravure du château Riveau

A la pointe sud-ouest de l’enceinte romaine, la tour des Ursulines domine la ville de ses 33 mètres de hauteur. Cette structure médiévale de forme octogonale, assise sur une base circulaire d’une tour d’enceinte gallo-romaine, est le seul élément subsistant d’un château ducal détruit au XVIIe siècle : la citadelle de Riveau. Le pouvoir des ducs de Bourgogne était symbolisé par ce pôle fortifié à l’extrémité du "castrum" : le bailli ducal, quelques soldats et leur capitaine y logeaient en permanence.

Le bâtiment accolé à la tour paraît être le plus ancien : il remonterait en grande partie au XIIe siècle. En revanche, la tour porte en elle beaucoup plus de caractéristiques architecturales et de techniques de constructions des XIV-XVe siècles que du XIIe siècle. En effet, certaines spécificités architecturales apparaissent surtout à partir des années 1350 : les archères canonnières ou la tour d’escalier hors- œuvre. Les baies géminées ne doivent donc pas être datées de l’époque romane, elles sont de style roman. Elle semble, de plus, bien s’insérer dans les constructions autunoises et bourguignonnes du XVe siècle, comme l’attestent les similitudes avec la tour de l’horloge de Marchaux ou la tour de Charles le Téméraire à Charolles.

Par ailleurs, se mettent  en place aux XIVe et XVe siècles des moyens de financement pour l’entretien des fortifications plus stables et mieux contrôlés.

Il semble que la tour ait eu la fonction de prison, le bailli étant le représentant du pouvoir ducal et exerçant la justice.  C’est entre 1595 et 1602 que la forteresse de Riveau est détruite par les autunois eux-mêmes, de peur qu’elle ne passe dans les mains des ennemis du roi Henry IV.  Son emplacement est concédé gratuitement par Louis XIII en 1647 à la communauté des Ursulines qui en resteront propriétaires jusqu’à la Révolution. En 1793, le couvent est divisé en sept lots et  vendu comme bien national. En 1835, il devient la possession de la communauté des sœurs de la Visitation.


Un exemple d’habitat privé, l’hôtel Rolin

Vue aérienne de l'hôtel Rolin
Vue aérienne de l'hôtel Rolin
Cour nord de l'hôtel Rolin
Cour nord de l'hôtel Rolin

Aujourd’hui musée municipal, c’est ici que naît et meurt Nicolas Rolin (1376-1462).

C’est à la fin du XIVe siècle que son père s’y installe. A une construction primitive située à l’angle sud-est de la rue des bancs vont s’ajouter progressivement deux cours vers le nord. La dernière s’appuyant sur le rempart septentrional de la ville haute. Pour ce faire, le chancelier va se porter acquéreur de plusieurs maisons. Il fera même construire en 1453 une galerie reliant son hôtel à la collégiale Notre Dame du Châtel. A sa mort, ses successeurs ne pourront entretenir son palais. Des documents des XVIIe et XVIIIe siècles nous informent de l’état de délabrement de l’ensemble.

Les grandes baies classiques des bâtiments entourant la cour sud cachent la structure médiévale du bâti. En revanche, c’est grâce aux restaurations de la Société Eduenne à la fin du XIXe siècle que nous pouvons aujourd’hui avoir une idée de son aspect médiéval dans la cour nord.

En dehors de l’hôtel Rolin qui est un bel exemple d’architecture civile médiévale, on trouve dans la ville haute d’autres d’hôtels particuliers qui seront aménagés ou transformés au siècle des lumières. C’est le cas par exemple de l’hôtel d’Eguilly reconstruit en 1764 à la pointe nord/ouest, dont les parties les plus anciennes sont datées du XVIe siècle.