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Sortir du Moyen Âge

A partir du XVIIIe siècle, de profonds remaniements vont venir rationaliser et aérer un tant soit peu la ville haute, au prix de destructions d'édifices majeurs tels que Saint-Nazaire ou la collégiale Notre-Dame.



De nouveaux aménagements

Le marché place d’Hallencourt en 1887
Le marché place d’Hallencourt en 1887
Façades rue du Terreau
Façades rue du Terreau

Le XVIIIe siècle voit se développer un renouveau de la commande publique et ecclésiastique et un intérêt de la commande privée.

Le premier aménagement urbain du XVIIIe siècle est la création de la place d’Hallencourt, au nord-est de la ville haute. Les travaux avaient débutés au milieu du XVIIe siècle avec le percement à travers le rempart d’un accès à la ville haute entre l’évêché et le présidial.

Ce dernier sera replacé en 1704  par un nouveau bâtiment avec grenier à sel et cellules, modifié dans les années 1750 puis transformé au début du XIXe siècle. La façade actuelle date de 1822. Les cellules étant très insalubres, on lui adjoindra une nouvelle prison en 1856 dite de plan panoptique qui fonctionnera jusqu’en 1954.

C’est la construction de ce présidial en 1704 qui va motiver la création de la place d’Hallencourt à partir de 1718 avec l’ajout d’une halle marchande en 1742. C’est ainsi qu’avec ces transformations et les ordres d’alignement des façades par la municipalité, certains notables autunois vont prendre goût  pour ce quartier remodelé et aéré qui s’ouvre dorénavant vers la ville moyenne, en faisant bâtir de belles demeures entre la rue aux Cordeliers et la rue au Maréchaux.


Des destructions

Cette intense activité bâtisseuse s’accompagne des inévitables destructions qui vont s’accentuer dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

L’hôtel de ville qui était logé à la porte des bancs déménage dans l’actuelle rue Général Demetz en 1717. Le local primitif sera détruit en 1740.

A partir des années 1750, la municipalité fait abaisser les murailles antiques afin de diminuer leur coût d’entretien exorbitant et de dégager les façades dominant le rempart, de nouvelles perspectives sur la campagne environnante. C’est le rôle  essentiel de mur de soutènement du rempart antique qui lui vaudra de ne pas subir de plus amples dégâts.

C’est à partir de 1783 que l’on commence à détruite la cathédrale Saint-Nazaire qui menace de s’effondrer et d’endommager les bâtiments adjacents (évêché, présidial...). La destruction de Saint-Nazaire va évidemment provoquer celle de l’église Saint-Jean de la Grotte qui se trouve au-dessous. L’actuelle cour de la maîtrise est constituée des remblais de ces deux églises. La chapelle Saint-Aubin, datée du XIVe siècle, est le seul vestige de la première cathédrale.
Notre-Dame-du-Chastel est détruite en 1791. L’actuelle  place Saint-Louis reprend exactement son emplacement.
L’église paroissiale Saint-Quentin datant probablement du IXe siècle et qui se trouvait au chevet de Saint-Lazare, fermait la rue qui porte actuellement son nom. Elle fut vendue et détruite en 1793. La rue actuelle fut ainsi surbaissée et prolongée jusqu’à la rue des sous-chantres.

En 1817, la municipalité décide d’un nouvel alignement pour la rue des Bancs. Le propriétaire de l’ancien hôtel Rolin doit alors faire abattre en 1821 l’aile donnant sur cette rue, malgré les qualités architecturales de l’édifice. C’est grâce à la Société Eduenne des Lettres, Sciences et Arts (société savante autunoise) que le restant des bâtiments ne subira pas le même sort, elle les fait classer Monuments Historiques et les achètent en 1878. Elle les fait restaurer et s’y installe. La ville d’Autun achète à son tour les bâtiments en 1951 pour y installer l’actuel musée qui portera le nom de son illustre propriétaire.

Une salle du premier musée Rolin en 1910
Une salle de la Société Eduenne
Vue ancienne de l'hôtel Rolin

On assiste donc, en à peine deux siècles, à une transformation radicale du quartier  qui se termine par la  destruction de la porte Matheron en 1880.

Le quartier est aujourd’hui placé en Secteur Sauvegardé grâce à la promulgation de la loi Malraux de 1962. Les projets de rénovation ou d’aménagement  sont encadrés par un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV).