Quatre personnages, nus sous un manteau accroché aux épaules et coiffés d’une couronne, inclinent chacun un vase d’où coule de l’eau. Les deux du milieu se font face (l’un croise les jambes) et inclinent leur cruche au-dessus de leur tête. Les deux autres sont sur les côtés et regardent vers l’extérieur. Ils portent leur cruche sur l’épaule.
Le Christ est représenté à gauche en pèlerin, avec besace et bâton double (identiques à ceux des pèlerins du tympan). Il porte un bandeau dans les cheveux. Un ange se trouve derrière lui. Deux personnages lui font face : l’un porte une auréole et lui indique un bâtiment sur le côté droit du chapiteau, l’autre porte un bonnet. Sur le côté droit, un petit personnage ouvre une porte en ouvrant la bouche, tandis qu’un autre apparaît au-dessus de la porte.
Longtemps interprété comme la guérison de l’aveugle de Jéricho.
A droite, une femme nue à chevelure de feu, brandit un objet de sa main gauche (miroir ?, pierre ?) et tend un couteau à longue lame de sa main droite vers la gauche où un personnage masculin à chevelure en brosse, lève une hache. Un serpent monte à l’emplacement de son sexe. Ils sont dos à dos mais se regardent. Ce dernier à la main gauche posée sur la tête d’un petit personnage habillé, qui se trouve au milieu de la scène. Ce dernier croise les bras sur sa poitrine.
Un cavalier couronné et vêtu une tunique richement ornée doublée d’un lourd manteau, écrase un ennemi (nu et accroupi) sous le sabot de son cheval. L’animal lève la patte avant droite.
A gauche, un diable ailé à chevelure de feu tend une pierre au Christ qui est à droite. Jésus lève sa main droite vers le diable. Il est accompagné d’un ange. Un serpent grimpe sur le corps du diable.
Quatre personnages sont placés aux angles. Ceux du bas sont assis tandis que s’appuient sur leurs têtes les deux autres qui sont debout. Un feuillage central crée un axe de symétrie. En bas à gauche se trouve un personnage (l’avarice), accroupi, la bouche ouverte et tenant une bourse bien gonflée dans sa main gauche. Sur sa tête s’appuie un personnage ( la charité), vêtu d’une tunique et d’un manteau, sa chevelure dégage une oreille. Il est debout et tient un calice dans la main gauche, recouverte par son manteau. Il montre de la main droite, l’index tendu, l’avarice. Face à eux, en bas, un personnage nu, à quatre pattes, a la bouche ouverte. Il se transperce le corps avec une épée, qu’il tient des deux mains (la colère). Le surmontant, un personnage debout, tend les bras (patience ou espérance).
Au centre est plantée une sorte de maison de paille ou de bois sur un triangle pointe en l’air, formé par des feuillages. Deux fenêtres sont superposées et ouvertes dans l’arche. Deux têtes d’animaux apparaissent sur celle du bas et un visage sur celle du haut. A gauche, un personnage, une hache à la ceinture en fait monter un autre, qui est recueilli par un troisième dans l’arche. A droite, un personnage le corps à moitié sorti de l’arche prend ou donne un paquet à un autre qui est à l’extérieur.
Dieu est représenté à gauche. Il montre du doigt de la main droite un objet (arme, outil ?) que tient Caïn à droite. Sur le côté droit, un personnage (Abel ?) est couché, nu, les yeux fermés et la main sur le cœur, derrière un feuillage. Ses jambes sont visibles sur la face principale du chapiteau.
Judas est représenté au centre, pendu par deux diables ailés de chaque côté, qui tiennent chacun une corde. Le corps de Judas fait axe de symétrie. Judas à la bouche ouverte, sa main droite pend, l’index et le majeur sont pointés vers le bas. Son bras gauche pend, la main ouverte et tendue. Les deux diables ont la bouche grimaçante. Un gros disque est sculpté sur la corde de gauche.
Sur la droite, Samson est penché en avant, il pousse de l’épaule une colonne décorée, surmontée d’une sorte de caisse représentant le temple dans laquelle sont aménagées deux ouvertures dans lesquelles ont aperçoit trois visages impassibles. A gauche, un personnage (Samson aveuglé ?) dont il ne reste que le bas du corps, est conduit par un petit personnage vers la droite.
Saint Etienne est représenté nu au centre, au milieu d’un décor de volutes. Il s’agenouille, les bras levés, trois pierres formant décor sur la tête. Au-dessus de lui, un personnage sort la tête et le bras d’une nuée. Quatre personnages (deux de chaque côté), lui lancent des pierres. Les plus proches tiennent de l’autre main un pan de leur tunique, dans lequel se trouve d’autres pierres. On aperçoit les sous-vêtements de l’un d’eux (jarretière ou haut de chausse). L’un d’entre eux lance sa pierre à deux mains afin d’avoir plus de force. Sur le côté droit s’approche un personnage avec une masse. A gauche est assis un homme.
A gauche, Moïse tient les tables de la loi, ainsi qu’un bâton en forme d’un tau (bâton sacré des devins et des prêtres). Au centre se trouve le veau qui a le mufle cassé. A droite, un diable ailé à chevelure dressée, grimaçant, fait un geste de moquerie à Moïse.
Simon à droite, s’élève dans les airs, des ailes fixées aux bras et aux jambes. Au centre, Saint Pierre est reconnaissable à sa grande clé. Derrière lui, un personnage avec une auréole montre Simon du doigt.
Au centre, le carillonneur porte sous ses épaules une longue barre sur laquelle sont accrochées quatre clochettes. Il en porte aussi une dans chaque main. Une septième est pendue au bas de sa tunique. Deux petits personnages sont assis de part et d’autre du carillonneur. Chacun frappe une clochette avec un marteau. On voit en tout 8 clochettes.
Samson chevauche un lion qui le regarde, la gueule ouverte. C’est Sanson qui lui écarte les mâchoires. On note également un petit personnage nu, à gauche. Le lion piétine un troisième personnage.
Au centre, Jésus est agenouillé devant saint Pierre qui est à gauche. Jésus tient le pied de saint Pierre au-dessus d’une bassine, en le regardant. Derrière lui à gauche, un personnage déploie un tissu tandis qu’un autre est assis et s’apprête à enlever sa chaussure de sa jambe pliée.
Au centre se trouve un arbre au tronc épais, à quatre branches. Chaque branche se termine par un fruit. Sous les branches et à l’arrière plan, un personnage est couché, nu. Il lève vers le haut une hache à manche fin et à lame énorme. En haut à droite, un personnage nu est accroupi. Il porte à l’épaule et de sa main gauche un objet oblong à double épaisseur (bâton, lame ?) et à extrémité fine avec des ligatures à trois endroits. Il porte également à l’épaule un objet rectangulaire qui revient devant lui (besace ?).
Daniel est assis au centre dans la fosse, symbolisée par une arche. Il se tient la tête de la main droite et ouvre la main gauche. A gauche et à droite, des paires de lions s’approchent en reniflant. A gauche, Habacuc porte un seau (c’est la bouillie pour le prisonnier). Un ange le tient par les cheveux.
Deux hommes couronnés sont assis de part et d’autre d’un végétal qui se déploie en trois tiges. Ils cueillent chacun un fruit. Peut –être s’agit ‘il de David et Salomon, ancêtres du Christ.
Deux énormes coqs se battent. Celui de droite l’œil ouvert, met sa patte sur celui de gauche qui perd, l’œil fermé. Le propriétaire de celui de droite rit et danse. Le propriétaire du vaincu à gauche serre les poings et jure.
Joseph est assis sur le côté droit et à l’air de dormir. La Vierge au centre est couchée dans un lit sous une couverture décorée de plis. Elle tend les bras vers l’enfant à droite qui est dans un cuveau en forme de tonneau et qui l’a regarde. Les deux sages-femmes sont représentées sur le côté droit. L’une a les mains dans le cuveau.
Isaac est assis au centre sur un monticule (montagne, bûcher ?) décoré de feuilles. Il a les mains ouvertes et regarde à gauche son père Abraham qui brandit au-dessus de sa tête une énorme épée. A droite, un ange saisit l’extrémité de l’épée de sa main droite tandis qu’il tient de sa main gauche un bélier par le cou.
Sur la face principale, le diable est au sommet du temple, à droite. Il a le bras droit levé, la main gauche indique le sol. Le christ est assis en face de lui. Un ange est représenté à gauche, épée à la main.
Sur la face principale, la fournaise est représentée par une voûte, du sol jaillissent des flammes. Les trois juifs sont nus et prient sous le regard d’un ange qui vole au-dessus d’eux et les recouvre d’un tissu pour les protéger. Sur les côtés, les chauffeurs : celui de droite est nu et se tient la tête, celui de gauche se tient aussi la tête. Il est habillé et tient un gourdin.
Saint Paul est représenté ici deux fois. Au centre du chapiteau, on le voit à moitié chauve, en train de s’agenouiller, les bras repliés. Face à lui à droite, le christ est debout, le bras droit levé et un livre dans la main gauche. Il est suivit d’un ange étonné et admiratif. Sur le côté gauche, Saul est dans une cuve. Il est baptisé par Ananias (qui tient un livre) et porte une auréole. Ce chapiteau a longtemps été interprété comme la guérison de l’aveugle de Siloë.
Sous une voûte portée par des colonnes décorées, Pierre est assis à droite sur un fauteuil, une chaîne au cou, une chaîne aux pieds, les bras croisés. A gauche, un ange lui fait signe de partir, ses ailes sont longues et débordent de l’arc.
Un personnage nu est couché à la base du chapiteau, les jambes pliées et les bras croisés sur la poitrine. A l’arrière plan et à la vertical, une plante forme axe de symétrie. La tige se termine par un fruit. De chaque côté se penche un oiseau, tête vers l’extérieur. Leur corps couvrent le personnage nu. Leurs griffes semblent prendre le corps nu aux épaules et aux genoux. Les becs des oiseaux semblent pointer vers deux fauves sculptés sur les côtés.
A gauche, un homme, jambes pliées, se cache la figure. Ses jambes nues sont tenues par les deux crocs d’une longue fourche tenue à droite par un autre personnage nu. Entre les deux, un animal fantastique à queue de serpent les relie. Il a sa patte avant posée sur les jambes du malheureux.
Un homme habillé et bien chaussé est couché sur le dos, sous un énorme griffon (corps de lion et tête d’aigle). L’animal est bien campé, sa patte avant sur la tête de l’homme qui tente de se débattre. Les pattes arrières du griffon bloquent les jambes de l’homme. Ce dernier plante une épée dans le ventre de l’animal.
Un diable à oreilles pointues, qui occupe toute la surface du chapiteau, a la gueule grande ouverte. Il tient de sa main gauche un serpent qui entre par la bouche et sort par son derrière.
Sur la face centrale, Jacob agrippe un ange par son vêtement tandis que ce dernier le tient aux bras. Sur le coté droit, Jacob est penché en avant. Il porte une lourde pierre qu’il va poser sur une autre. Sur le coté gauche, un personnage est en train de marcher. Il porte à l’épaule un long bâton sur lequel est accroché du tissu.
Le chapiteau représente un personnage (sûrement éthiopien) chevauchant un animal hybride doté d’une queue de lion décorative, de sabots et de griffes d’oiseau, son corps est doté d’un pelage mais il est aussi pourvu d’ailes. Des sortes de moustaches servent de prise au cavalier qui brandit une massue. Il pourrait s’agir d’un hippogriffe dont le cavalier serait un éthiopien, réputé avoir deux paires d’yeux, si l’on se réfère au sujet identique traité dans l’un des chapiteaux qui ornaient la nef de Saint-Sauveur de Nevers (travées occidentales) ; ce dernier porte l’inscription «ETIOP», pour Ethiopes ou Ethiopiens, l’un des peuples monstrueux décrits par Solin, reprenant ainsi la tradition antique d’où est issue cette géographie exotique. Ainsi, cette scène illustre le thème de la géographie du monde (cosmos), qui fait allusion à toutes les races de la terre (réelles, imaginaires ou monstrueuses), thème qui est peu présent à Autun.
Le chapiteau représente le prophète Balaam sur son ânesse. Il se rend auprès du roi de Moab, Balac, afin de maudire les hébreux venus d’Egypte. Il est arrêté sur son parcours par l’Ange du Seigneur, dont le traitement occupe la face latérale du chapiteau ; seul son bras gauche levé et placé à l’angle de la corbeille encourage le regard du spectateur à poursuivre la lecture du récit ; ce principe a été décliné dans d’autres chapiteaux, entre autres celui de la Fuite en Egypte. La monture de Balaam s’est agenouillée mais le prophète ne perçoit pas le message divin. Il est vêtu d’un manteau à capuche et tient dans ses mains un tau (un bâton pastoral d'évêque au Moyen Âge). La manuscrit de la Bible de l’abbaye Saint Bénigne de Dijon illustre le même sujet, dans les représentations autour de l’initiale L des Nombres.